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28 nov. 2011

Laos: de Vang Vieng à Thakhek

 Cliquez sur le titre pour afficher le détail de notre parcours


Vang vieng est dans un site spectaculaire, au bord de la rivière Nam Song et en toile de fond les hautes falaises calcaires.Nous jouissons pleinement de ce cadre exceptionnel dans un joli petit bungalow de l'autre côté de la rivière à l'écart du centre animé. Cette ville est réputée pour la fréquentation de jeunes occidentaux venant s'y "défoncer".
Un tour à vélo sur la journée pour visiter quelques grottes , gravir le sommet d'un pic et se baigner dans les eaux turquoises du "blue Lagon".
le splendide site de Vang Vieng
Relax à Vang Vieng pour le coucher du soleil
Vang Vieng
Un vieux laotien qui s'est fait un plaisir de nous indiquer notre chemin avec les quelques mots de français qui lui restait!
le lever de soleil depuis notre bungalow à Vang Vieng
Lever de soleil au petit dejeuner
Photo prise par un jeune motard coréen admiratif

Après un stop de 2 jours, nous reprenons la route du sud, direction Vientiane.
La route 13 est en très mauvais état, poussière, gaz d’échappement des nombreux camions, il faut sortir le masque!
A 80 km nous bifurquons sur une piste de latérite pour rejoindre l’écolodge Namlik à 10 km. Que les gens sont sympas et joviaux dans ces villages traversés.
L’écolodge perdu dans la forêt au bord de la rivière, tenus par Richard un français artiste peintre de Bourg en Bresse qui vie depuis 10 ans au Laos. Passionné de « bestioles », il recense toutes les espèces de la zone. Les murs sont tapissés de tous ces insectes.
Nous prenons possession d’un des grands bungalows étagés sur la colline et apprécions un bain relaxant dans la rivière.
Nous apprenons beaucoup sur le Laos par Richard marié à une laotienne.
La Nam Lik
Deux autres étapes nous sont nécessaire pour arriver à Vientiane à 120 km par la route 10, axe secondaire dans la campagne beaucoup plus tranquille.Nous traversons de petits villages où les brefs échanges avec la population sont plaisants. Pour le déjeuner nous réussissons à nous faire comprendre pour avoir une soupe!
On voit peu d'oiseaux mais nous roulons très souvent avec de gros papillons générant dans les descentes de "douces" collisions.
Entrainement de jeunes filles en aviron sur un long bateau!
Pêche de petits poissons
Un beau papillon!
On n'est pas vraiment séduit par Vientiane ville plane au bord du Mékong.On y trouve un mélange d'architecture, énormes bâtiments blancs des administrations,maisons délabrées du centre historique jouxtant d'anciennes demeures coloniales, quais du Mékong en chantier... toutefois un point positif, la ville est authentique et non
"polluée" par le tourisme.
Quelques temples méritent une visite et particulièrement le That Luang, monument national le plus important du Laos, symbolisant à la fois la religion boudhique et la souveraineté laotienne. La présence française reste importante d'où de nombreux restaurants français.On "craque" sans regrets pour l'un d'eux.
Un boudha écolo!!
Temple  Haw Pha Kaeo édifié en 1565 et reconstruit avec l'aide des français en 1940
Détail de la façade du temple
Les restes de la colonisation: la baguette au marché de Vientiane
Le Patuxai: l'Arc de Triomphe de Vientiane édifié dans les années 60.
Une rue du vieux centre ville de Vientiane
Temple récent au tour du That Luang
Le That Luang
Parc de sculptures indoues et boudhiques oeuvres d'un excentrique en 1958 dans les environs de Vientiane. Amusant!

Nous devons renouveler nos visas, la Thaïlande est toute proche, 30 km. Nous empruntons le "pont de l'amitié" au dessus du Mékong et passons 2 nuits à NongKhai.Une gesthouse agréable au dessus du fleuve, des fruits à foison,une bonne cuisine Thaï, des temples rutilants,une Thaïlande plus prospère que le Laos voisin.
Festival de la coupe de riz dans la campagne thaïlandaise autour de NongKhai

Nous franchissons de nouveau le pont et doté d'un nouveau visa pour 1 mois,nous prenons la route du sud le long du Mékong, piste en latérite de 50 km avant de retrouver la route 13.
Physiquement éprouvant, il fait trés chaud, nous sommes recouvert de poussière rouge! Cette variante en vaut la peine, peu de circulation, une campagne fertile, des gens souriants. Nous sommes invités dans le jardin d'un laotien parlant trés bien français.
Un "vieux "laotien parlant très bien le français
Aprés la traditionnelle soupe dans une gargote de campagne, nous stoppons un bus pour parcourir les 90 km restant jusqu'à Paksan, ville où il y a des hébergements. A notre surprise les vélos sont glissés entre les sièges du vieux bus, une première! Il roule vite, au klaxon, mais très vigilant quand même!
Une chambre sommaire et sans charme pour la nuit. Au dîner, un sud africain en charge de la protection et conservation de la forêt primaire, nous parle de sa mission de 2 ans. Quel courage de vivre seul dans cet endroit "paumé"!

Le lendemain, à nouveau sur nos vélos,nous sommes surpris par la force du vent que nous avons de face bien sûr! Le long de la route,les étals sont très spécialisés.
Tous vendent un même produit sur quelques centaines de mètres successivement; des ananas, des pastèques, des poissons séchés, des bananes, des haricots verts, de la canne à sucre, du charbon de bois... produits que l'on ne retrouve pas dans les villages. Il n'y a pas de système de distribution de produits frais organisé en dehors des
villes. Il faut savoir que le litre d'essence est à 1 Euro, exorbitant!
En revanche,la distribution de bonbonne d'eau potable de 20 litres pour un coût minime semble très au point. Le moindre village est approvisionné!
Une bonne prise de conscience de la prévention des maladies liées à l'eau.
 Pour les ordures tout reste à faire!
Etal de bananes sur le bord de route


Stand de haricots verts sur le bord de la route dans la campagne
Stand de canne à sucre


Séchoirs à tabac, culture très localisée
Sur des km , dans les villages tous les espaces sont recouverts de ces rondelles blanches qui sont des tranches de manioc. Les plus "riches " les coupent à la machine et les autres à la main!
La lumière est tellement laiteuse que nous distinguons à peine les montagnes environnantes, dans l'après midi, à notre arrivée à l'intersection de la route 8. 
Nous décidons d'aller visiter la célèbre grotte de KongLor à l'est vers le Vietnam.Une première étape de 40 km en Songtaw jusqu'au village Ban Nahin où nous passons la nuit.
Le lendemain c'est à vélo que nous faisons les 47 km pour arriver à Konglor par une route champêtre,  dans une plaine encadrée de hautes falaises karstiques,où les rizières sont labourées et replantées de tabac.
Transport en songtaw
Les villages traversés sont pauvres, la plupart sans eau courante et nous remarquons que les enfants travaillent trés jeunes dans les champs.Vont ils même à l'école? En théorie oui,mais nous en doutons!


Konglor, une des merveilles naturelles du Laos. Imaginez une rivière qui disparait à la lisière d'une montagne calcaire monolithique et serpente sur 7 km dans une grotte obscur de 100 m de largeur et presque autant de hauteur avant de ressortir à travers un splendide paysage de falaise de Karst noire déchiqueté! 
L'excursion se fait en petite pirogue à moteur en 2 heures Aller et Retour. A mi chemin nous visitons une caverne sèche de stalagmites éclairée depuis 2008 par des techniciens d'Energie sans frontières et financé par la Région Rhone Alpes.
La rivière à l'entrée de la grotte de Konglor
Les hautes falaises karstiques sur la route de Konglor
A plusieurs reprises nous devons descendre du bateau par manque d'eau.Expérience impressionnante et spectaculaire!
Après 7 km la sortie de la grotte de Konglor
Entrée de la grotte

Soirée sympa dans la gesthouse fréquentée par les routards.Encore un couple suisse sans enfants dans la quarantaine qui a tout vendu pour parcourir le monde en petit camping car 4x4! On échange longuement avec eux au dîner.

C'est très tôt que nous partons le lendemain à 7h. La lumière au soleil levant est sublime.Nous " avalons" aisément les 40 premiers km dans la fraicheur du petit matin. Ensuite nous grimpons dans les massifs karstiques et les côtes à 12% nous font souffrir sous une chaleur torride. Mais que c'est beau!
En bord de route, 1er pique nique du voyage, sandwich à l'omelette. Nous arrivons à la route 13 en début d'après midi, après 80 km, épuisé et déshydraté!
Le gros bourg à l'intersection n'offrant aucun intérêt, nous décidons d'aller à Takkhek 100 km en bus.
On attend plus d'une heure, pas de bus. Par chance un songtaw qui devait aller à
Takkhek seul accepte de nous charger pour 8 Euros. On est content, c'est pas très confortable mais toujours plus rapide qu'à vélo!
 Les rizières labourées

 Un vieux moine en attente...
 La belle route de Konglor,toujours!
 Les aiguilles  déchiquetées
 Le point de vue époustouflant!
 Des boudhas qui ont fait du stop!
 La maman découpe des racines de manioc à la main. Est elle encore sensible au paysage!
 En route pour Takkhek!

Takkek, ville au bord du Mékong,où nous arrivons de nuit.Les gesthouses sont pleines ou minables.Pour une fois nous choississons l'hotel de luxe, sans caractère mais confortable pour 50 Euros , petit déjeuner buffet compris!
Vue sur la Thaïlande de l'autre côté du Mékong.

 Manutention "luxueuse" de nos sacoches!
On a passé les 1500 km. Toujours content de pédaler mais nous apprécions aussi de souffler comme aujourd'hui et rédiger le blog sous la clim,il fait encore très chaud aujourd'hui 33°!
 

3 commentaires:

  1. ExtrAAA !!!

    Merci de partager votre belle aventure, le Laos est formidable!
    La longue route vers le sud vous réserve de bons moments et la région des 4000 îles va valoir le coup je pense ('tention aux ghétos à toutous :) )
    Respirez, sentez et ouvrez de grands yeux pour nous!

    Bonne route à vous deux...

    Caro et Mael

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  2. votre périple a l'air de couler de source sous les soleils levant et couchant;
    juste une photo où Aldo nous parait "défoncé"....!
    ici,les fêtes de noël se préparent à la française,
    tandis que vous poursuivez librement votre chemin dans le soleil et le vent!
    à bientôt
    Joëlle et jacques menteur

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  3. Bon voyage ou bon retour en France...Pleins de charme le Laos, mais commence à être pollué par le tourisme et la corruption, la prostitution, la drogue, l'argent...les voleurs...un seul espoir...les humbles laotiens restent encore authentique, mais en voie de disparition...La tentation est grande...
    Nous sommes retournés en tant qu'exilés en 1994..superbe, en 2006 encore intéressant....en 2008....c'est le début de la fin du Paradis, sauf pour ceux qui ont le pouvoir & le poignon!!!!à ce prix...le paysage en France est autant intéressant....
    Thanou.
    Thanou.urai@laposte.net
    bmog:télérama,wizzz,thanouvone.

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