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29 nov. 2019

Madagascar (5): en remontant la Nationale 7 (fin)

Cliquez ici pour afficher la carte et le détail de nos étapes.

Après une nuit de repos dans notre bungalow Chez Gaspard à Ranomafana, nous poursuivons notre descente vers Manakara au bord de l ocean indien à 5 heures de route. Il fait de plus en plus chaud et humide. Une multitude de bananiers chargés de régime puis apparaissent les premiers arbres aux fruits rouges, les litchis. Nous stoppons pour en cueillir directement sur l arbre. C est le début de la saison, ils sont déjà charnus et juteux, un régal !
Nous nous installons pour 2 nuits dans un bungalow de l hôtel Antemoro, dans l ancien quartier colonial aux maisons délabrées, qui donne directement sur la plage mais la baignade est déconseillée en raison d'un fort courant qui vous entraîne au large.
Nous effectuons une sortie en pirogue pour la journée sur le Canal des Pangalanes
. Constitué de rivières naturelles et de chenaux creusés par l'homme sur une longueur de 650 km séparé de l ocean indien par une étroite bande de terre. Ce sont les colons français qui décidèrent de sa construction fin du 19ème pour développer le commerce le long de cette zone côtière.
Arbres à litchis abondant sur la route de Manakara. 
Paysage entre Ranomafana et Manakara. 
Séchage de clous de girofle le long de la voix ferrée Fianarantsoa  Manakara. 
Porteuses de régimes de bananes entre Ranomafana et Manakara. 

Une maison coloniale de Manakara réhabilitée pour loger la banque Société Générale de Madagascar. 
Une autre maison coloniale non réhabilitée comme la plupart de ces maisons! 

La gare de Manakara d'où l'on prend le train 2 fois par semaine pour Fianarantsoa lorsque celui-ci fonctionne! 

C est dimanche, beaucoup de locaux sur la plage pour jouer, pique-niquer mais pas pour se baigner.

On y trouve aussi des zebus qui broutent le peu d'herbe restante.
Des femmes de pêcheurs qui vendent le poisson pêchés par leur mari aux piroguiers qui promènent les touristes sur le canal. 
Les pêcheurs sur leur frêle embarcation ! 
Le canal est bordé de nénuphars. 
On y trouve aussi de superbes arbres du voyageur ! 
Sur le bord du canal un monument aux morts en hommage aux malgaches morts lors de la rebellion de 1947 contre les colons français.
Et juste à  côté un cimetière chinois. La colonie chinoise est importante dans la région.
Pêcheurs à l'ouvrage sur le bord du canal,.

Et dans leur village.
L école du village est financée par une association italienne.
Nos piroguiers préparent le pique-nique. Au menu gambas, riz, légumes sautés et...
Un mérou chacun! Inutile de préciser que nous ne pouvons pas tout manger!!
Après ce pique-nique gargantuesque petit bain au"trou du commissaire " le seul endroit baignable! A mes côtés 2 de nos piroguiers  et Alain (tee-shirt rouge) notre guide pour les 30 jours de ce périple. 

Le lendemain nous quittons Manakara pour un long trajet de 350 km dont la 1ère partie est déjà connue. La seconde partie s effectue sur les hautes terres en territoire Betsileo. Nous retrouvons leurs jolis villages disséminés sur les collines de terres rouges et les rizières aux nuances de vert intense en terrasse ou lovees au fond des vallons.
Sur le bord de la route nombreux vendeurs de sacs de charbon de bois, de dindons, de miel qui viennent agrémenter ce trajet long et pénible dans un paysage montagneux où nous franchissons un col à 1650m d altitude.
Nous terminons par 15 km de piste au milieu de magnifiques rizières jusqu' à "Sous le Soleil de Mada" notre villégiature pour 2 nuits proche de villages zafinamiry. Les zafinamiry sont maîtres dans l art de sculpter sur bois principalement le palissandre. Leur savoir faire est classé au patrimoine immatériel de l'UNESCO.
Nous sommes seuls et apprécions l accueil chaleureux de Koto un jeune de 29 ans avec qui nous échangeons durant de longs moments sur son parcours de vie compliqué et difficile depuis sa petite enfance!
Il nous organise pour le jour suivant un trek de 6h entre les villages d'Antoetra et d Ifasina.

C est jour de marché à Antoetra, nous croisons une multitude de villageois de tous âges portant sur leurs têtes ou épaules divers produits à vendre ou troquer, légumes, riz, planches, rhum en bidon de 20 litres... le tout au pas de course sur des km souvent pieds nus, au mieux en savates et le tout avec le sourire dans une ambiance bon enfant! Ils ont une résistance incroyable ! Et tout ça pour gagner quelques sous! C est le régime survie. Au retour,quelques heures plus tard, on recroise les mêmes, toujours aussi chargés mais de produits différents.
Il ne reste plus que quelques maisons traditionnelles faites de bois de couleurs noirâtres, peu d ouvertures porte et fenêtres sculptées de motifs géométriques.
Nous laissons quelques billets au chef du village pour ses orphelins.
Village Betsileo en retrouvant les hautes terres. 
Vente de dindons sur le bord de la route...
Mais aussi des sacs de charbon de bois.
Le 1er panneau "Attention Travaux" depuis le début de notre voyage et plus de 3000 km parcourus ! 
Champ de géranium cultivé pour produire des huiles essentielles. 


Repiquage du riz vu depuis notre hébergement " sous le soleil de Mada"
Durant notre trek nous croisons une multitude de villageois qui se rendent au marché. 
Une tresse très élaborée pour cette villageoise zafinamiry malgré la charge portée sur la tête ! 
Le paysage est magnifique. Nous marchons à  une altitude moyenne de 1600m.
Le village zafinamiry d'Ifasina.
Une maison traditionnelle zafinamiry. 
Et un grenier pour stocker le riz. Les pierres rondes au sommet des pilotis sont placées en haut des pilotis pour empêcher les rats de monter. 
Porte sculptée d'une maison zafinamiry. 
Des enfants du village.

Un jeune sculpteur sur bois sourd et muet qui nous a accompagné durant toute notre rando. Nous lui avons acheté quelques objets de sa fabrication. 
Il nous montre un tout petit caméléon ! 
Une autre espèce de caméléon. 
Vente de porcelets au marché d Antoetra.
Nous profitons du super emplacement de notre hébergement avec une vue 4 étoiles sur les rizières en contrebas. Le lendemain avant de nous rendre à notre prochaine étape Ambositra à 1 heure de route, nous marchons dans la campagne environnante et visitons une école de l association "Fleur de bitume ". Au tableau une explication très savante en français sur le complément circonstanciel de lieu mais lorsque l on pose des questions simples aux enfants du type ' comment t appelles tu ?' ou ' où habites tu?' ils ne comprennent même pas ce qu'on leur demande vu leur faible niveau de compréhension de la langue! Quel décalage ! Dans cette école il y a 2 instituteurs pour 4 classes. 
Une des 4 classes de l'école de l association "Fleur de bitume ".
 Timides en classe, mais totalement libérés durant la récré ! 
Sur la piste nous croisons un groupe d 'hommes qui vont livrer leur rhum au marché du village suivant. Ils sont tous armés de petite lance pour se défendre d'éventuels voleurs!
Vendeur de médicaments sur le marché. 

Et vendeuse de miel extrait directement des essaims. 
Une pensée pour notre petite-fille Siloe en passant devant ce centre médical à  Ambositra , ville réputée pour son artisanat notamment ses objets en marqueterie. On trouve ici le plus bel artisanat du pays.
Transport de sacs de charbon de bois entre Ambositra et Antsirabe. 
A Antsirabe nous sommes arrivés au terme de notre périple de 30 jours avec chauffeur et guide. Tout c'est parfaitement bien passé.  Merci Jonathan et Alain et à l'agence Madagascar Tropic Voyage ! 
Vente de charbon de bois au détail sur le marché d Antsirabe. 
Vente de camions miniatures  en matériaux de récupération sur la route d Antsirabe à Tana. 
Et sur cette même route vente d instruments de musique. 
Sur la plus haute colline de Tana, le palais de la reine, le principal trésor historique et culturel de la ville. Cette résidence royale fût le siège du pouvoir merina, l etnie dominante, jusqu'à l'arrivée des français en 1895. Le bâtiment initial en bois a  été  totalement détruit lors d un incendie en novembre 1995. Les travaux de reconstruction sont interrompus depuis 2009! C'est à l'image du pays ! 
La statue d'une des reines dans le petit parc, qui s etait convertie au protestantisme .
Vente d étagères bois sur un des ronds-points du centre de Tana ! 
Pour nous remettre d une matinée pénible de formalités administratives pour notre extension de visa touristique, nous nous sommes offert le resto gastronomique de Tana, la Varangue, qui outre sa bonne cuisine, collectionne des tas d'objets dont des vieilles voitures. Huguette a un faible pour la 15 qui fût  l une des voitures de son père ! 
Sur la route de Tamatave  pour nous rendre au parc national d Andasibe on est étonné de voir cet engin à  moteur, plutôt rare à  Madagascar.  Serait ce  le début de la disparition de la charette à zebus ?
Nous sejournons 2 jours à  proximité du parc national d Andasibe Mantadia. L intérêt de ce parc est de pouvoir observer d autres espèces de lémuriens.  Ici il s agit d un Sifaka à  collerette...
et là  de l Indri Indri , le plus gros des lémuriens de couleur noir et blanc.

Nous décidons de passer les 20 derniers jours de voyage dans le Nord du pays dans une version plus balnéaire pour profiter des belles plages de Madagascar.  Compte tenu de la distance à parcourir, plus de 1200 km et de l etat des routes  c est par avion que nous rejoindrons Diego Suarez. A suivre dans une prochaine publication.