Libellés

21 nov. 2019

Madagascar(4): en remontant la Route Nationale 7!


Cliquez ici pour afficher la carte et le détail de nos étapes 

Nous quittons la grouillante ville de Tulear et commençons notre lente remontée vers le Nord en suivant la mythique route nationale 7!
Seulement quelques km avant un 1er arrêt à l'arboretum d Antsokay créé par un botaniste suisse dans les années 80. Très intéressant, il regroupe 1000 espèces de plantes endémiques du sud malgache. Nous en découvrons quelques-unes grâce à une visite guidée d une bonne heure.




La rose du désert.
Variété de cactus 

La 2 CV utilisée par le botaniste suisse pour rechercher les plantes. Le moteur a été  remplacé par des végétaux: "La nature est le moteur de la vie"
240 km nous séparent de Ranohira la porte d entrée du parc national d'Isalo. La route asphaltee mais étroite s'étire dans un paysage semi aride avec ça et là quelques parcelles cultivées. Nous dépassons de nombreux cyclistes transportant des bidons d eau de 20 litres sur leur porte bagage ! Les villages en bord de route sont alimentés par de vieux camions-citernes essence recyclés. Le remplissage du bidon jaune de 20 litres coûte l équivalent de 1,5 cts d euro! Nous sommes une nouvelle fois étonné et attristé par l archaïsme du système sachant qu il n y a que les villages au bord de la N7 qui sont approvisionnés. Ceux qui habitent à l ecart doivent se débrouiller seuls pour acheminer leurs bidons depuis la route! Il paraît que seulement 2% de la population malgache a accès à l eau courante !
Encore de nombreuses surfaces deboisees le long de la route. Il ne reste souvent qu une souche de quelques dizaines de cm sur laquelle la végétation repousse.
Il y a quelques zones classées reserves protégées d où un paysage contrasté avec les étendues simplement recouvertes d une herbe rase brûlée par le soleil.
Sur ce trajet nous traversons une région riche en pierres précieuses, principalement des saphirs, ce qui donne lieu à un important négoce avec des marchands Sri lankais. Certains ont profité pleinement de ce boom et ce sont construits de belles maisons, d autres triment 12 heures par jour dans les mines!
Transporteurs d eau

Repousse d eucalyptus après déboisement. 

Une zone semi aride alternant...

avec des zones boisées protégées. 

Là  où se passe le commerce des pierres précieuses ...

et la petite ville d Ilakata qui profite de cette mane!

Nous apercevons enfin le massif coloré d Isalo au soleil couchant. Une partie du massif est classé parc national et inscrit au patrimoine mondial.
Nous nous installons pour 3 jours dans un petit bungalow rustique mais fonctionnel Chez Alice à 12 euros la nuit. L hébergement et la restauration sont généralement très bon marché pour une qualité convenable. En revanche les droits d entree des parcs et les frais de guidage obligatoire sont chers et on triplés en 3 ans! Nous devons débourser 55 euros pour un trek de 6 heures dans le parc!
Nous avons droit chaque soir à notre coupure de courant de plusieurs heures! Les frontales sont bien utiles !

La fenêtre de l Isalo accessible hors parc.

La belle couleur de la roche au soleil couchant.

Je pointe du doigt un insecte, le phasme, qui se confond parfaitement avec les branches de l arbuste!

Le Tapia, un arbre endémique de Madagascar à  l écorce épaisse résistante au feu. Son fruit est très apprécié des lémuriens. 

Le parc regorge de Pachypodium aux formes diverses. 

Vue générale d Isalo.

Cercueil métallique qui était enterré dans la cavité.  Apres quelques années les ossements sont déplacés dans une tombe definitive moins accessible selon le rite de l'ethnie Bara.

Une piscine naturelle où  l on apprécie la baignade rafraîchissante car il fait très chaud!

Papillons nocturnes. 

La pause pique-nique ! 

Dans le fond des canyons l eau s ecoule au travers d une végétation tropicale dense avec de nombreux pandanus. 

Un criquet aux couleurs improbables ! 

La pervenche de Madagascar. 

Le résultat extraordinaire de l erosion sur la roche ! 

Une des nombreuses variétés de caméléon présentes à Madagascar. 

Un boa. Cherchez la tête ! 

Sorte de pigeon huppé ! 

Lémurien Maki catta. 
Nous poursuivons notre lente remontée en direction de la vallée du Tsaranoro. Le trajet n est pas ennuyeux. Il se passe toujours quelque chose, l animation d un village traversé et les cris des enfants pour nous saluer, la variété des paysages, des troupeaux de zebus à éviter. Le chauffeur doit rester très vigilant malgré la faible circulation, la chaussée est étroite sans bas côté et le croisement des camions périlleux surtout dans les parties tortueuses. Il faut aussi fréquemment slalomer entre les nids de poules !



Les maisons de paille du sud sont remplacées par des habitations en briques et pise.  On trouve aussi quelques maisons équipées de panneaux solaires. 

Les contrôles de police et de gendarmerie sont fréquents pour la vérification des papiers. 
Vendeur de charbon de bois.

Une boutique de chapeaux . Dans cette région la plupart des femmes en portent. 

Une famille chapeautée ! 

Une cour d école lors de la traversée d'un village. 
Traversée de village sur la RN7.

RN7 fréquentée aussi par les troupeaux de zebus ! 

On trouve également en bord de route des vendeurs de toute sorte de produits, ici des patates douces. 

La route entre Ranahori et Ambalavao.
Une vingtaine de km de piste, des villages à péage à traverser et enfin la haute stature dorée du pic Tsaranoro qui domine la vallée du haut de ses 1910 m!
Une association du village gère les droits d entrée et de guidage variable selon le choix des parcours. Ici aussi les droits ont triplés en 3 ans! Apres une rando de 3 heures l apres midi de notre arrivée nous nous installons une 1ère nuit au Tsarasoa, des bungalows plus que basics et une restauration insipide nous incite à changer le lendemain pour Camp Catta, un peu plus cher mais d un rapport qualité prix nettement superieur, en prime nous côtoyons de près des familles de lémuriens Catta pas du tout effrayés par les humains.
Nous effectuons le grand tour du Tsaranoro, une superbe rando de 7 heures engagée, 1000 m de dénivelé et des passages de roches granitiques pentues qui nécessitent la corde. La redescente sur le camp est longue et pénible pour nos genoux mais au bout la récompense d une baignade dans la piscine naturelle écologique du camp!
Quelle surprise de voir ce guide porter un tee-shirt de la course de la montée du Poupet dans le Jura. Il l a acheté dans une friperie du village voisin!

Huguette en plein effort sur les pentes granitiques du Tsaranoro. 

Encore un superbe criquet ! 

Lémuriens Catta 




Le Tsaranoro depuis notre bungalow du camp Tsarasoa au lever du soleil.

L arbre du voyageur 1er symbole de Madagascar devant le massif du Tsaranoro. 
Composition colorée de la roche granitique. 


Aldo en plein effort!

La piscine naturelle écologique de Camp Catta dans un décor de rêve ! 

Les jeunes filles du village. 

Enclos à zebus 

Manège 

Caméléon. 
Nous quittons à regret nos compagnons lémuriens en direction d Ambalavao et Fianarantsoa. Un stop de 2 heures dans la réserve d Anja gérée par des villageois pour observer lémuriens et caméléons. Rien de nouveau, nous aurions pu nous en passer mais cela permet de contribuer à l amelioration des ressources du village.
Un arrêt à Ambalavao pour saisir l ambiance du marché aux zebus régional. Malheureusement ce jeudi le marché n est pas très animé et les transactions limitées. On ne s attarde pas et parcourons les 50 km pour Fianarantsoa notre escale pour 2 nuits et ville de départ du train pour Manakara que nous réservons pour le samedi.
La ville située à 1200 m d altitude s etale sur plusieurs collines. Nous logeons dans la maison d hôte Case Madrigal tenue par une française sympathique dans la "suite "avec terrasse vue sur la ville.
Le lendemain après notre meilleur petit-déjeuner depuis le début de ce voyage, une visite instructive de la vieille ville haute accompagné d un guide local travaillant pour l association en charge de la protection et la réhabilitation du quartier.

Le marché aux zebus d Ambalavao. 

La gare de Fianarantsoa d où part le train pour Manakara sur la côte Est.

Vente de chaussures sur le marché de Fianarantsoa. 

Ramassage des ordures, une première depuis le début de ce voyage!

Une vieille église catholique dans la vieille ville haute et l arbre du voyageur 1er symbole de Madagascar. 

La vieille ville haute en grande partie restaurée. 

Vue générale de la ville. Les champs verts sont des rizières. 

Le marché de la vieille ville. 

Nouilles chinoises vendues de partout en ville .
Malheureusement, nous apprenons seulement 30 mn avant le départ que le train est annulé ! Nous sommes dépités. On se faisait une joie de vivre cette expérience même si le trajet de 10h prévu normalement pour parcourir les 160 km peut vite se transformer en cauchemar avec des arrivées au milieu de la nuit suivante !
C est beaucoup plus ennuyeux pour les locaux qui comptaient sur le train pour approvisionner les villages non accessibles par la route. Mais bon ils sont habitués !
Nous modifions notre programme et visitons le parc national de Ranomafana. Même scénario que pour les parcs précédents : payer les droits d entrée du parc, 15€ par personne et par jour puis payer les frais de guide selon la rando choisie. Nous optons pour un circuit de 6h, 27€ pour 2. Comme on n est pas les seuls touristes à remplacer le train par le parc, nous sommes assez nombreux à arpenter sous la chaleur, les sentiers escarpés de cette forêt tropicale humide. C est éprouvant mais nous avons la chance de voir 3 nouvelles espèces de lémuriens ; le lémurien bambou, le lémurien doré et le sifaka.

Changement de végétation qui devient tropicale et des collines entières recouvertes d arbre du voyageur. 

L habitat change aussi. La brique et le pise sont remplacés par le bois.
Paysage dans la région de Ramonafana. 

 

Il parcours des km avec ces charges sur les épaules!

Un lémurien bambou qui contrairement à ces congénères fait très nounours ! 

Un lémurien Sifaka et son petit.

Un autre en pleine action!
Suite dans une prochaine publication.

4 commentaires:

  1. Magie des photos commentées pour se souvenir des moments passés. Merci de nous les faire partager

    RépondreSupprimer
  2. Toujours photos magnifiques qui font rêver! Merci et bonne continuation

    Viviane Diolez

    RépondreSupprimer
  3. Quel plaisir les amis cette île me plait beaucoup ; merci
    lionel sylvie

    RépondreSupprimer
  4. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

    RépondreSupprimer