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24 oct. 2018

Pérou (1) De Lima aux hauts plateaux du nord (8 au 20/10)

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Nous voici de retour sur le continent sud- américain, cette fois ci pour découvrir le Pérou et le nord de la Bolivie entre le 8 octobre et le 14 décembre.
Après un vol très inconfortable sur IBERIA depuis Lyon via Madrid, avion archi bondé et service à bord de médiocre qualité, nous atterrissons dans la capitale péruvienne LIMA 18 heures après notre décollage et 7 heures de décalage horaire.
On a décidé de se poser 3 jours à LIMA pour se reposer du voyage, se mettre dans l’ambiance péruvienne et faire les quelques visites culturelles qui s’imposent avant de parcourir le pays.
Nous nous installons à l’hôtel Gran Bolivar, un palace datant de 1924 un peu décrépi, mais qui garde néanmoins tout son charme pour un rapport qualité-prix très intéressant à 60 euros la nuit, bien situé en plein centre historique de la ville.
En général les touristes pressés ne s’attardent pas trop dans cette ville tentaculaire de plus de 10 millions d’habitants, qui n’offrent pas spécialement de monuments et édifices historiques remarquables. 
Nous qui prenons le temps, découvrons avec plaisir ce quartier du Centro, ses belles et larges places entourées de beaux édifices publics du début du 20eme de style colonial, déambuler dans ses rues piétonnes commerçantes et bondées en fin d’après- midi, visiter expos et musées pour mieux connaître la culture artistique et l’histoire du pays, goûter aux spécialités culinaires dans de bons restaurants à des prix abordables.
Pas de problème de sécurité dans ce quartier, la forte présence policière est dissuasive et en prime une température printanière et un soleil bien présent contrairement à la réputation de la ville d’être très souvent dans la grisaille due aux courants froids du pacifique. En résumé, une belle entrée en matière pour ces premiers jours de voyage au Pérou. 

La magnifique Cordillère Blanche et ses sommets à plus de 6000 avant l'atterrissage à Lima.
La coupole à l'entrée du Gran Hôtel Bolivar.
Le style néo classique de la façade du Gran Hotel Bolivar qui donne sur une des grandes places du quartier Centro, la place San Martin.
La place principale de Lima, la plaza de Armas.
Bordée d'édifices de style néo coloniaux. Ici l'hôtel de ville.
Le bâtiment de l'archevêché qui donne également sur la Plaza de Armas.
L'intérieur baroque de l'église de San Francisco
Statues andines exposées dans le musée de la banque centrale du Pérou, le Micen.
Le "Cerro de Chabuca"une des collines de Lima.
Un des bâtiments néo colonial du Centro.
La côte vers les quartier de Miraflores et Baranco.
Une série de vases portrait de la culture Mochica entre le IV et VIII eme siècle  exposées au musée Larco de Lima
Une série de poterie Mochica exposées dans la salle érotique du musée Larco. 
Le circuit magique de l'eau. Une série de 13 fontaines rassemblées dans un parc de Lima.

Dans un des musées de Lima exposition intéressante consacrée au peintre Andin Andres Zevalos natif de Cajamarca mort en 2017 à l'âge de 101 ans.
Par un bus de nuit confortable de la compagnie Cruz del Sur, installés sur des sièges s’inclinant à 160°, nous rejoignons Trujillo, 9 heures de trajet et 500 km au nord de Lima sur la côte pacifique, pour découvrir les quelques édifices coloniaux de la ville mais surtout les sites archéologiques majeurs alentours des civilisations pré-incas. 
Tout d’abord le site de Chan Chan construit vers 1300 et couvrant 20 km2. Chan Chan capitale de l’empire Chimu qui précédait les Incas, est la plus grande ville préhispanique des Amériques mais le site a été fortement endommagé par des inondations à répétition dues au phénomène El Nino. Seule une petite partie est visitable mais cela reste intéressant en la complétant par une visite du musée.
La Hueca de la lune est le 2eme site majeur qui vaut le détour. Cette pyramide est un vaste temple de la culture Moche, civilisation pré-incas qui s’est épanouie de 100 avant JC à 800 après JC, qui excellait particulièrement dans la construction de vastes pyramides et dans l’art de la poterie.
A Trujillo, les fenêtres d'une ancienne demeure coloniale de la période espagnole
La place principale de Trujillo, plaza de Armas et la cathédrale.
La cathédrale construite au XVIIeme et rebâtie au XVIIIme.
Procession autour de la place des Armas
Les ruines de Chan Chan, capitale de la civilisation Chimu qui succéda à celle des Moche et connue son apogée du XII au XVeme siècle.
La frise représente des mouettes stylisées.
Les décors bas reliefs polychromés représentant des divinités anciennes de la Hueca de la lune, centre cérémoniel Moche qui daterait du IVeme siècle.
Frise représentant un personnage stylisé 
Les frises ont été mises à jour par couches successives. Chaque couche témoignant d'une période de la civilisation Moche.
Les travaux de fouilles ont été interrompus faute de crédit! 
L'araignée humanisée autre personnage stylisé présente dans les frises de la pyramide de la lune.
Entre 2 visites de site, petite démonstration de Marinera, une danse typique de la côte nord du Pérou.
Vendeur ambulant de gâteau dans les rues de Trujillo.
Après ces 2 jours passés à Trujillo nous poursuivons notre montée vers le nord à Chiclayo en suivant cette longue côte semi désertique grisâtre et triste, entrecoupées de quelques zones de cultures où poussent canne à sucre, riz, asperges. Nous traversons des villages et petites villes poussiéreuses et sans caractère, un habitat de briques et de broc et des déchets plastiques et ordures tout au long de la route !
Chiclayo est pour nous une étape intermédiaire vers Chachapoyas situé dans les hauts plateaux du nord à la limite de l’Amazonie. C’est aussi la région où l’on a découvert récemment en 1987 des tombes particulièrement bien conservées dans une pyramide construite en l’an 300, renfermant les restes et les objets funéraires de seigneurs de l’époque. Ces restes et objets ont été regroupés et exposés dans le musée des tombes royales des seigneurs de Sipan, ouvert en 2009 et conçu telle une pyramide. Nous ne regrettons pas notre arrêt d’une journée dans cette ville vu la qualité des présentations de ce musée et la beauté des objets exposés. Malheureusement les photos sont interdites ! Nous profitons également de l’intéressant et vaste marché de la ville et sommes frappés par le nombre considérable de petits vendeurs de rues qui essaient de gagner quelques sous en vendant des babioles de toutes sortes, gâteaux, bonbons à l’unité… parmi eux de nombreux réfugiés vénézuéliens ! Est-ce pour cette raison que la ville est surnommée « ville de l’amitié » 


Vendeur de fruits dans les rues de Chiclayo. Au 1er plan des granadia un fruit savoureux. Au 2eme plan ce sont des pêches.
Mais aussi vendeuse d'ananas transportés eux aussi dans une brouette!
Des avocats. Le pérou est l'un des principaux producteurs. On en consomme quotidiennement.
Tous les moyens sont bons pour gagner quelques sous. Ici c'est un pèse personne qui permet à cette vieille dame de survivre. Au Pérou il n'y a pas de système de retraite. Tout repose sur la solidarité familiale!
Etal de gâteau pas franchement appétissant sur le marché typique de Chiclayo
Etal de maïs blanc sur le marché de Chiclayo
Le musée des tombes royales des seigneurs de Sipan , dans les environs de Chiclayo, en forme de pyramide.
De nouveau un bus de nuit et 10 heures de route pour Chachapoyas, charmante petite ville de 30000 habitants située à 2300 m d’altitude au nord des Andes péruviennes. Nous nous installons pour 3 jours dans un bel hôtel occupant une ancienne maison coloniale, la Xalca.
Nous apprécions de nous retrouver enfin dans un environnement plus paisible, au milieu des montagnes et de la végétation, loin des villes bruyantes de la côte. Nous organisons nos 3 jours d’excursions avec une agence locale, Tourisme expédition, recommandée par nos guides papiers, Le Routard et Lonely Planet.   
La place principale de Chachapoyas en cours de restauration.
Une rue de Chachapoyas bordée de maisons blanches aux balcons en bois sculptés.


Quelques bons restaurants à Chachapaoyas, entre autre El Batan del Tayta où l'on a mangé notre premier cuy, une des grandes spécialités péruviennes, servi dans un coffret en bois!
Vue de Chachapoyas depuis notre chambre à l'hôtel Xalca


Le canyon de Sonche à quelques km de Chachapoyas qui atteint par endroit une profondeur de 1000m.
Un premier jour pour visiter la forteresse de Kuelap, dénommée aussi le Machu Pichu du nord, mais contrairement à sa rivale du sud, elle n’est pas un site Incas mais un des fleurons de la civilisation Chachapoyas qui précédèrent les Incas dans la région. Perchée à plus de 3000m d’altitude, Kuelap est un des sites archéologiques majeur des Andes, occupé entre 500 et 1570 après JC. Notre guide intéressant et rigolo nous donne une foule de détails en espagnol et anglais sur le mode de construction et la façon dont vivait ces populations dans un site grandiose. 


Paysage vue de la route pour Kuelap à 2 heures de voiture de Chachapoyas
La muraille de la forteresse de Kuelap à plus de 3000m d'altitude. Cette ville fortifiée construite au Xeme siècle par les Chachapoyas, peuple précédant les Incas, s'étale sur environ 600 m de long et 100 m de large.


Le site est dans un environnement splendide!
A l'intérieur de la forteresse des ruines d'habitations construites sur un plan circulaire d'environ 5m de diamètre. Elles étaient coiffées d'un toit de paille conique. Le site en dénombre environ 400.
Certaine décorée de frise appartenait à des personnages importants
Le monument phare de Kuelap, un temple de 5m de haut et de 13m de diamètre en forme de cône inversé. Pas de porte, on y accédait par le haut pour y déposer des offrandes à l'intérieur (coquillages et pierres précieuses). On y a aussi retrouvé des ossements humains.
Kuelap fut abandonnée à la fin du XVIeme siècle, les colons espagnols déplacèrent la population.
Nombreux arbres à broméliacées sur le site.
Nous consacrons la seconde journée à visiter une des plus grandes chutes d’eau au monde, la Catarata de Gocta, haute de 771 m, découverte récemment en 2005 ! Une randonnée pédestre de 5 heures aller et retour, sur un sentier traversant une forêt tropicale humide, que nous effectuons en partie sous la pluie !


Le site de la Catarata de Gocta
Une chute de 771 m !
La fête au village, point de départ de la rando vers la chute.
Pour la dernière journée nous visitons le site de Revash, un ensemble de mausolées agrippés à flanc de falaise sur la route de Leimebamba notre étape du soir après avoir visité son intéressant musée où sont exposées 219 momies du 14eme siècle découvertes récemment dans une lagune proche.


La route pour accéder au village de San Bartolo et au site de Revash 2800 m à 1h30 de voiture de Chachapoyas sur la route de Leimebamba.
Le site des mausolées de Revash. Petites maisons abritant des momies de la période Chachapoyas.





Une maison du village de San Bartolo. Toutes les maisons sont construites en rondins de bois séparés par une couche de terre.
Un très beau coq dans le village de San Bartolo!
Au musée de Leimebamba. Une copie des sarcophages de Karajia datant du XVeme siècle, accrochés à flanc de falaise et mesurant jusqu'à 2,50m de haut. Ils ressemblent un peu au Moai de l'île de Pâques!
Une maquette de ces sarcophages tel que l'on peut les apercevoir de loin accrochés dans une falaise.
Le musée de Leimebamba est remarquable par ses 219 momies du XIV eme siècle découvertes dans une lagune à 50 km de la ville. Elles sont entreposées dans une pièce spéciale à faible lumière et à hygrométrie et température constante. Les Chachapoyas momifiés les corps en position foetale au besoin en cassant les os.
La petite église de Leimebamba sur la place centrale de ce village typique de 4000 habitants.

Le lendemain pour rejoindre Cajamarca à 250 km au sud nous empruntons en combi une étroite route de montagne tortueuse franchissant 3 cols à plus de 3000 m. Les croisements sont périlleux avec un apique de plusieurs centaines de mètres sans barrières de sécurité ! Nous atteignons enfin notre destination après 7 heures de route éprouvantes !
La superbe route de montagne entre Leimebamba et la ville de Celendin à 120 km. 5 heures de trajet et franchissement de 3 cols à plus de 3000m.
Quelques moto taxi circulent entre les villages.
De 3600m nous redescendons à 1000m dans une vallée oasis où l'on cultive de nombreux fruits avant de remonter à plus de 3000!
Un aperçu de la route empruntée entre Leimebamba et Celendin

Celendin, la ville où l'on fabrique ces chapeaux que l'on appelle aussi panama comme en équateur bien que de forme différente!
Dans un prochain reportage nous traiterons de Cajamarca et de la suite de notre voyage vers la Cordillera Blanca.