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15 oct. 2019

Madagascar: notre nouvelle destination

Cliquez sur ce lien pour afficher le détail de nos étapes 
Madagascar, voilà une destination qui nous fait rêver depuis de longtemps mais sa réputation d extrême pauvreté nous a toujours fait reculer.
En vieillissant on a beaucoup plus de mal à se confronter à la misère. C'était donc cette année  ou jamais!
Arrivés à Mada depuis le 10 de ce mois nous prévoyons d y séjourner jusqu'au 12 décembre.
Comme pour nos autres voyages nous prenons le temps. Nous n avons pas l ambition de visiter tout le pays grand comme la France et la Belgique réunies, d autant plus que l essentiel du réseau routier est constitué de pistes de terre souvent en très mauvais état!
Après un vol plein depuis Lyon via Istanbul et une courte escale technique à  l'ile Maurice où la plupart des passages débarquent,  nous survolons la grande île rouge!

Ce qui nous frappe vue d avion hors la dominante rouge de la terre et le relief tourmenté c est l extrême dispersion de l habitat. Quelques parcelles vertes mais tout paraît sec, normal nous sommes en fin de saison sèche.

Les formalités de police vitent expédiées, on est agréablement surpris de leur efficacité, nous sommes accueillis par un panneau à notre nom tenu par notre chauffeur de taxi envoyé par notre hôtel.
De suite dans l ambiance dans cette vieille 405 qui nous mène dans les environs de TANA ( Antananarivo) dans le quartier Bel Air, chez Jeanne auberge, recommandé par nos amis.
La traversée dans les petites rues pavées donne aussitôt le "ton"!
Pauvreté,  quelques vieilles voitures, 2cv et 4L, mais aussi quelques 4x4.
Beaucoup de piétons sont de nombreux enfants, de petites échoppes à même le sol vendant en petites quantités légumes, beignets cuits au charbon de bois. Étalage de viandes et de saucisses à  l air libre, transport de marchandises sur charriot poussé à la seule force des bras...





Un hébergement au calme chez Jeanne donnant sur des rizières. Il faut savoir que 2 malgaches sur 3 vivent directement ou indirectement du riz soit une quinzaine de millions de personnes !



Là  aussi personnel hyper efficace. On change des euros contre un gros paquets d'ariaris, la monnaie malgache, un euro vaut 4000 AR  et les plus gros billets disponibles correspondent à 5 euros!!

Après une bonne nuit de récupération nous partons à  "l 'assaut" de Tana  10 km en taxi loué à la journée auprès de notre hôtel.
Parcours le long d un lac bordé de bidonvilles, de tas de briques cuites à proximité, de tas d ordures. Du linge sèche à même le sol dans un environnement poussiéreux et pollué de gaz d échappement ! Une circulation auto chaotique et il faut rouler vitres fermées  pour question de sécurité !
On se retrouve dans les collines de Tana où l architecture est des plus hétéroclite. Anciennes maisons de colons pas entretenues, bicoques en ruines,  mais aussi quelques rares bâtiments neufs et boutiques de luxe !








Plusieurs points d eau où les gens viennent remplir des bidons jaunes dont certains en font commerce, c est le système débrouille !
C est un tel capharnaum que l on se demande par quel bout  l Etat pourra envisager une amélioration des conditions de vie de ces pauvres gens???
Il est tellement défaillant dans tout ce qui concerne accès à l eau, à l électricité,  à l education, à la santé !


On retrouve Suzanne, une amie de Françoise, institutrice retraitée de l ESCA, une institution catholique financée par une communauté canadienne et qui scolarise plus de 4000 élèves et étudiants.
Nous en faisons une visite complète ce qui nous donne l occasion de nombreux échanges avec professeurs et étudiants.
Nous déjeunons ensemble dans un restaurant voisin avant d aller admirer les jacarandas en fleurs qui bordent le lac et de marcher jusqu'au monument aux morts à  la gloire des soldats malgaches qui se sont battus pour la France durant les 2 dernières guerres mondiales.



Après avoir reconduit Suzanne à son domicile nous retrouvons enfin la tranquillité de notre hôtel.
Quelle ville épouvantable cette Tana, on n'a pas souvenir d avoir vu pire!

Le lendemain nous partons pour Antsirabe à 160 km au sud par la fameuse N7, la 3ème ville du pays, par un mini bus VIP.
Énorme bouchon pour sortir de Tana, nous mettons plus de 4h et la moitié  du trajet effectué sous la pluie et sur une route pleine de trous!

Nous logeons dans une ancienne maison de retraite pour colons transformée en hôtel.  Chambre confortable et très cosy au décor coquelicot pour 20 euros la nuit.
Le jour suivant, dimanche, nous louons un VTT. Excursion jusqu'à 2 lacs volcaniques, le plus éloigné est à  20 km dont 13 sur une piste de terre vallonnée bordée de rizières labourees et sèches.
Nous traversons quelques villages, les gens sont endimanchés, vont à  l église et il y a même des enfants tout de blanc vêtus pour être baptisés.
Nombreux cyclistes sur la piste qui vont à vive allure sur de vieux biclous. Certains sont chargés de gros ballots d herbe destinés à nourrir les zebus.





Nous consacrons une seconde journée à la visite de la ville, principalement les artisans spécialisés dans le façonnage d objets divers en corne de zébu mais aussi vannerie, tissage en soie sauvage, broderie...
Les déplacements en ville se font principalement en pousse-pousse et cyclo pousse qui travaillent comme des forçats pour un salaire de misère environ 1 euro par jour!


La gare centrale d Antsirabe mais il n y a plus de trains qui circulent depuis 1980!

Demain départ avec chauffeur guide et 4x4 pour l ouest et le sud de l ile pour un tour d environ 1 mois.

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